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ANALYSE

La méthodologie d'analyse_Schéma-02.png

Méthodologie de l'analyse

La première étape est de synthétiser l’analyse et la théorie préalable faites par le Metabolism of Antwerp et directement de Creating space for the city of tomorrow - Executive summary of the inspiration memorandum for the new Strategic Spatial Plan for Antwerp pour bien comprendre les logiques et les forces en présence à grande échelle.

La seconde étape est de réaliser une analyse plus précise du projet et de son contexte en utilisant les bases du métabolisme urbain qui s’appliquent ainsi que l’étude par mapping pour analyser de façon systématique l’ensemble.

La troisième étape est d’analyser le projet selon les différents critères de Bentley pour vérifier si l’intervention est juste par les qualités urbaines qu’elles offrent.

ANALYSE DU CONTEXTE MÉTABOLIQUE RÉGIONAL

Les cartes du contexte métabolique régionales sont tirées du Metabolism of Antwerp et directement de Creating space for the city of tomorrow - Executive summary of the inspiration memorandum for the new Strategic Spatial Plan for Antwerp.  Les cartes prennent en compte les contextes existants et les projections d’aménagements futurs pour la ville et son territoire.  La présente analyse prend en compte les projets urbains et territoriaux en cours et à venir.

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Contexte

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Flux

Régional

LA VILLE ET SON TERRITOIRE

Contexte (1)
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CONTEXTE

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POLARITÉ URBAINE

Les grands pôles économiques et industriels du secteur sont principalement localisés près des zones portuaires au nord de la ville.  Il s’agit d’un pôle ayant une influence à l’échelle nationale, car c’est un des plus grands ports de la Belgique et une grande part de l’économie y transite. Les institutions, les centres de services et les écoles sont situés de façon assez uniforme dans le centre-ville. On remarque qu’à l’intérieur des limites du Ring et de l’Escaut, la densité est assez forte et continue de se consolider.  Le centre de la ville offre une très grande mixité d’usages au contraire de la périphérie où les usages monofonc-tionnels sont très présents.

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USAGES

Le port a un rôle crucial dans la spatialité et l’économie de la ville. Il permet une économie diverse en accueillant, d’un côté, une grande part d’activités mono-industriels au nord de la ville (transbordement, logistique et industrie lourde) et d’un autre côté, on y retrouve des espaces au sud pour les secteurs tertiaire et quaternaire. 
 
On remarque sur la carte que la plus importante densité de population d’Anvers se concentre dans la zone historique de la ville où le sol est très minéralisé avec très peu de zones vertes. Beaucoup d’usages mixtes s’y retrouvent, avec les commerces au rez-de-chaussée et le résidentiel à l’étage. On mise notamment sur la qualité des services urbains qui touchent la culture, le tourisme et l’industrie créative.
 
En s’éloignant du centre, on remarque une plus forte présence d’usages mixtes avec des espaces à bureaux et des milieux de vie d'habitation. À l’extérieur du Ring, on retrouve une zone à caractère suburbaine avec des usages mono-résidentiels.
 
Aux abords de la ville on retrouve des activités reliées aux complexes industriels mixtes.

CARTE DES USAFGES_LA VILLE_Plan de trava
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FLUX

EAU ET VÉGÉTATION

Les deux cours d’eau importants qui alimentent la ville en eau potable sont l’Escaut (un fleuve provenant du sud) et l’Albert Kannal (un canal provenant de l’est). À l’heure actuelle, des quantités phénoménales d’eau potable sont gaspillées ou polluées par l’activité humaine. Dans les périodes sèches, le niveau d'eau atteint parfois des seuils critiques qui pourraient nuire au transit fluvial. Il est donc fondamental de freiner ce gaspillage, car il pourrait s'en suivre des conséquences socio-économiques et écologiques graves. La consolidation et la création de grands parcs verts tels que le Ring, le Centraalpark et le Zuiderpark renforcent les écosystèmes, contribuent à une meilleure rétention de l’eau et préservent la qualité des cours d’eau. Les grands couloirs de verdure permettent d’amener la biodiversité jusque dans la ville. Ils deviennent ainsi les grands poumons de la ville, en rendant l’air plus frais et en améliorant le milieu de vie des habitants.

MOBILITÉ

Le centre-ville d’Anvers s'est construit autour de grands axes de mobilité qui sont tangents au parcours principal: l’autoroute du Ring. Ces différents axes, dans lesquels s’implantent le réseau de transport en commun et les pistes cyclables, structurent la ville et créent des liaisons entre les principaux espaces et pôles de la ville. Ils relient les micro-centralités, encouragent les transferts modaux et desservent toutes les installations à proximité. 


Cette logique d'urbanisation tangentielle est très bénéfique à l’intérieur du Ring puisqu’un équilibre entre le cœur de la ville et la ceinture du Ring s’installe. Cependant, la mobilité devient probléma-tique dans les banlieues d’Anvers puisque l’autoroute qui ceinture le centre-ville déconnecte complètement la ville de son développement suburbain. Elle brime la perméabilité de la trame urbaine, malgré les quelques ponts que font les axes tangentiels et laissent de nombreux espaces vacants délaissés près des routes.


Dans le Masterplan d’Anvers 2020, on cherche à améliorer le transport en public en l’élargissant fortement. De plus, on veut réaménager les grands boulevards urbains, améliorer et augmenter le transport fluvial, mettre en place de nouvelles infrastructures pour les piétons et les cyclistes afin d’assurer leur sécurité et de réduire les déplacements automobiles.
 

Flux

LE QUARTIER

Critères analysés :

Polarité urbaine

Système

viaire

Typologie urbaine

Densité

Espaces vacants

Usages

Eau

Mobilité

Végétation

QUARTIER
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POLARITÉ URBAINE

Le secteur de la ville analysé comporte les quartiers les plus denses de la ville ce qui explique en partie la présence de nombreux pôles urbains importants.

Pôles
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CONTEXTE

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POLARITÉ URBAINE

Un des lieux les plus importants de concentration d’activité, le pôle du quartier historique de la ville (au nord de la grande carte du quartier ci-haut) est un milieu névralgique où l’on retrouve la cathédrale, les grandes institutions de la ville et les grandes places publiques.  Ce pôle constitue aussi le point de départ du développement urbain de la ville et donc le point de rencontre de la majorité des parcours mères (fondateurs) de la ville. On retrouve les autres pôles urbains principalement à la rencontre entre 2 ou 3 parcours mères ou boulevards importants. Ce sont des pôles commerciaux et de transit important.  Pour bien comprendre les polarités en place dans cette ville ancienne, à la morphogénèse de la ville qui s’est développée de façon concentrique.  Le grand boulevard qui traverse cette section de la ville du Sud-ouest au Nord (voir la grande carte du secteur ci-haut) est l’ancien parcours limitrophe de la muraille de la ville. Seuls quelques parcours fondateurs traversaient la muraille et y était relié ce qui a créé des polarités qui ont évolué et persiste même aujourd’hui sans le catalyseur de flux que constituait la muraille. 

 

Quant aux nœuds urbains, la majorité ont été identifié à l’intersection de parcours viaires importants ou de carrefours giratoires. Le cas des carrefours giratoires est très intéressant, car il est possible de remarquer que l’on y retrouve une grande concentration de services, de commerces et que le niveau d’activité y semble plus intense.

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Viaire
typologie
Densité
vacant
usages

SYSTÈME VIAIRE

Au sein du quartier du Zuid, il y a deux parcours fondateurs qui le traversent.  Ils sont tous deux parallèles à l’Escaut.  Ils relient le centre de la ville à la périphérie.  Le système viaire du secteur est inspiré des boulevards parisiens du 19e siècle avec des rues relativement larges convergeant vers plusieurs carrefours giratoires. Ce maillage multiplie les opportunités de nodalité urbaine et renforce l’équilibre du tissu urbain.  Ce type de système viaire reprend des qualités de la grille telle qu’énoncée par Southworth et Ben-Joseph en 2003 (la qualité des connexions, la multiplication des opportunités d’accès, l’efficacité des parcours).  

TYPOLOGIE URBAINE

En analysant le contexte autour du quartier Zuid, on constate que celui-ci est entouré de plusieurs typologies urbaines, soit « la ville portuaire », « la ville du 19e siècle » et « la ville médiévale compacte ». Le cœur de la ville s’est d’abord développé à partir du port qui a joué un rôle crucial dans sa croissance; c’est pourquoi la ville médiévale compacte se retrouve aux abords de celui-ci. Les quartiers au sud et à l’est se sont ensuite ajoutés à cette portion plus ancienne de la ville. Finalement, la banlieue ceinture l’extérieur du Ring avec les parcs industriels qui contribuent à l’économie de la place.

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Pour sa part, le quartier Zuid fait partie de la structure urbaine qui se nomme « la ville monumentale du 19e siècle ». Une typologie assez dense, qui propose une grande mixité d’usages et qui comprend plusieurs bâtiments de grande envergure justifiant la monumentalité de ce tissu urbain. Le bâtiment type du quartier est composé d’un commerce au rez-de-chaussée et d’habitations aux étages. Les bâtiments du secteur ont généralement 4-5 étages. Le quartier est doté d'une trame régulière qui entoure le projet Zuiderdokken. Il comprend aussi plusieurs carrefours giratoires d’où émergent des rues diagonales à la trame qui fragmentent l'orthogonalité de ce tissu urbain. Cette typologie se différencie fortement des autres en particulier en ce qui a trait à son système viaire, d’abord par la présence de carrefours, mais aussi par sa logique d’organisation spatiale qui est beaucoup plus structurée que les autres.

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DENSITÉ

Le quartier Zuid est somme toute très dense, mais on remarque tout de même une faible augmentation de la densité près de ses limites. En effet, la hauteur et la concentration du bâti augmente le long du fleuve (à proximité du parc Zuiderdokken) ainsi que le long de la grande avenue principale qui traverse tout le secteur de la ville historique. La densité de ce quartier s’explique évidemment par sa position dans la ville, mais aussi par son accessibilité facile par tous les moyens de transports.

ESPACES VACANTS

Dans Zuid, les espaces près de la rivière étaient jusqu’à tout récemment principalement recouverts d’asphalte et majoritairement délaissés, avec certaines de ces zones qui étaient réservées au déversement de cargaison par les bateaux ou utilisées comme stationnement. Toutefois, ces zones sont en train d’être réaménagées pour devenir des espaces publics pour piétons afin de retrouver le contact à l’eau et d’améliorer la qualité de vie des habitants du quartier. Au niveau de la place Zuiderdokken, qui est la plus grande d’Anvers avec une surface de 9 hectares, on retrouve le grand stationnement qui occupe présentement la majorité du lieu. Cette étendue d’asphalte limite grandement les échanges ou interactions possibles entre les occupants du lieu en donnant toute la place aux automobiles plutôt qu’aux piétons. Il empêche ainsi toute possibilité d’appropriation du lieu et contribue à une image négative perçue de la ville.

USAGES

Le quartier de Zuid se compose de bâtiments dont l'usage est mixte et de bâti de base. Le bâti mixte se regroupe principalement autour du grand stationnement avec beaucoup de fonctions à trait commercial et touristique. Des espaces de travail y sont également aménagés. On retrouve donc autour de ce grand espace des programmes qui attirent autant les travailleurs locaux que les touristes dans le secteur. D’autant plus, le bâti spécialisé comme les musées agissent comme pôle attracteur bien qu’ils bénéficient de très petites places publiques.

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eau
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FLUX

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Mobilité
végétation

EAU

Les rues du quartier ainsi que la place centrale (stationnement) sont très minéralisées. Cela empêche l’eau de s’infiltrer dans le sol par la végétation qui agirait comme tampon en retenant l’eau. Il en résulte alors des inondations par ruissellement de l’eau et engorgement des systèmes d’égout actuels qui ne répondent plus à la quantité de pluie déversée aujourd’hui avec les changements climatiques. Il existe également des pénuries d’eau lors de périodes de sécheresse puisqu’on empêche l’eau de reconstituer les eaux souterraines avec le drainage actuel. Par ailleurs, au niveau des occupants du quartier, on ne retrouve pratiquement aucun contact à l’eau, que ce soit à travers des fontaines, des étangs ou des jeux d’eau. De même, l’accès au fleuve est présentement restreint (bien que des espaces publics soient en construction actuellement) pour les piétons puisqu’on réserve de grands espaces asphaltés aux véhicules motorisés et à la décharge de marchandises portuaires.

MOBILITÉ

L'avenue principale qui traverse le centre-ville d’Anvers constitue l’une des limites définissant le quartier Zuid, connectant ainsi ce secteur avec le reste de la ville. De plus, adjacent au quartier, se trouve un grand terminus de transport en commun (au sud-ouest de la bordure) rendant ainsi l’accès au site très facile par les lignes de tramway et d’autobus. D'ailleurs, une ligne importante du réseau de transport sur rail passe en plein cœur du quartier et est parallèle au site du parc Zuiderdokken, créant ainsi des points d’accès au site et des parcours connecteurs à partir de plusieurs arrêts. Le quartier se situe aussi à proximité d’une des entrées de l’autoroute du Ring, ce qui favorise l’arrivée par voiture dans ce secteur.


Au niveau du transport actif, le site est très bien desservi par le réseau de piste cyclable de la ville. On retrouve d’abord une piste de vélo qui est adjacente à la voie de tramway qui traverse le quartier et une autre qui longe le fleuve, offrant ainsi la possibilité aux cyclistes de soit traverser ou longer le quartier et donc un choix de parcours plus ou moins rapide. De plus, le quartier Zuid est un lieu qui se parcourt bien à la marche. Comme le démontrent les deux rayons de marche, dont le premier représente une distance de 400m qui se parcourt en 5 minutes et le deuxième une distance de 800m en 10 minutes, il est possible de traverser l’entièreté du quartier à l’intérieur de 20 min de marche.

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VÉGÉTATION

Les espaces verts sont actuellement très limités dans le quartier du Zuid. Ils se concentrent aux abords du Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers, dans la zone au sud-ouest du quartier et dans la portion ouest de la rive de l’Escaut.  Il s’agit pour l’ensemble de structures vertes anthropisées; il ne subsiste aucun espace naturel authentique dans l’espace urbain à l’intérieur des limites formées par le Ring et l’Escaut.  À l’échelle du quartier, le projet de verdissement du Zuiderdokken permettra de faire pénétrer les espaces verts connectés du Ring vers l’intérieur de la ville plus dense. Ce lien, quoique discontinu,  permet la mise en place d’un certain écosystème au sein du tissu urbain.  Ce geste évoque cette approche qui peut s’apparenter à celle abordée par Gilles Clément dans le Manifeste du tiers paysage avec le principe d’écologie humaniste où l’homme se retire pour effectuer un retour à un certain équilibre écologique.

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LE PROJET

Le projet Zuiderdokken va se réaliser du côté sud du centre-ville historique, dans le quartier Zuid en bordure de l’Escaut, sur un site qui sert majoritai-rement de stationnement, mais qui présente beaucoup de potentiel en raison de sa position dans la ville. Pour développer un projet de renouvellement de la place, la ville a organisé un concours de design mettant un accent fort sur l'adaptation au climat, puisque le site se trouve dans une zone sujette aux inondations et au stress thermique. 


Le concours a été gagné par l'équipe belgo-suisse Tractebel, ADR Architects et Georges Descombes en collaboration avec Les Eclairistes Associés et Erik De Waele, qui ont proposé un espace de parc généreux avec diverses stratégies d’eau et de zones tampons qui, ensemble, constituent une solution intégrée pour les défis liés à l'eau.  Leur mission était de revaloriser cet espace du centre-ville en misant sur son adaptation à l’eau tout en offrant un espace vert de qualité pour la population qui permettrait de contrer les effets d'îlots de chaleur. Le projet s’inscrit donc dans la continuité de l’élan de développement d’une grande structure vert-bleu dans la ville et devient une attraction polyvalente pour les visiteurs du quartier. 

PROJET

Implantation du projet

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SITE DU PROJET

Le site Zuiderdokken prend la forme d’un long rectangle parallèle à la rive de l'Escaut. C’est un grand espace ouvert qui offre présentement peu place au sport et aux jeux. Effectivement, la majeure partie de l’espace est utilisée comme énorme stationnement. Cette grande surface imperméable crée non seulement des problématiques liées aux d’inondations dues au manque d’infiltration d’eau dans le sol, mais contribue aussi à la problématique d’îlot de chaleur urbain dans la ville. 

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Ce grand espace sans intérêt pour les piétons faisait autrefois partie du prolongement du port, avant que les activités de celui-ci soient déplacées vers le nord. Les trois quais qui avaient initialement été creusés à cet issu sont toujours présents aujourd’hui et sont utilisés dans le projet en tant que stationnements souterrains afin de libérer de l’espace pour le parc.

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Analyse du projet

POLARITÉ URBAINE

Les nœuds urbains aux abords du Zuiderdokken se trouvent à l'intersection de parcours viaires importants où l'on retrouve une concentration particulièrement importante de services et de commerces. Les deux nœuds urbains du secteurs touchent directement le futur parc, ce qui laisse présager un fort potentiel d’utilisation du projet.  Le parc, avec son attrait en tant qu’espace vert et l’ensemble de ses nombreux usages, renforcera les nœuds existants en polarisant une part de l’activité du quartier vers cette zone.  L’immense stationnement actuellement présent sur le site a un effet de polarisation très faible. Les micros polarités de quartier sont des endroits très ciblés dans le parc et dans le voisinage et comportent un niveau d’activité polarisante à petite échelle.  Le grand nombre d'intersections du secteur contribue à multiplier ces polarités locales et dynamise le secteur.  Il est possible de constater qu’il y a davantage de services aux intersections qu’à mi-parcours des rues. Dans le parc, les différents types d'espaces offrent des activités qui invitent au rassemblement formel ou informel et créent un ensemble de points attracteurs sur le site. Il y a plusieurs endroits dans le projet où il est possible de s'asseoir en cercle.  Ce type d'installation met à profit l’effet de bordure.  Les bancs permettent à l’usager de se reposer et offrent des vues claires sur l'espace public environnant.  Des bancs sont aussi stratégiquement positionnés près des espaces de jeux, permettant ainsi aux parents de surveiller leurs enfants et créent ainsi des lieux de socialisation informels pour les parents.

LISIBILITÉ

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Les polarités dans le parc résultent de différentes activités qui permettent d’établir des points de repère pour les  habitants du secteur et les usagers.  La consolidation des nœuds urbains (grâce au parc) permettra de renforcer ces secteurs de centralité afin de valoriser ces points de repère urbains.

APPROPRIATION

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Les pôles d’activité variés du parc permettent aux usagers de s’y impliquer personnellement. C’est le cas du jardinage et du sport qui impliquent un investissement de temps et une certaine gratification. L’acte social est aussi une composante qui contribue fortement à l’appropriation du lieu et elle est présente dans le cas du sport et du jardinage.  Les bancs en cercle caractérisés par l’effet de bordure sont aussi un dispositif qui contribue à l’appropriation. Le parc a des espaces de jeux qui peuvent interpellés les plus jeunes, mais aussi des espaces assis et de déambulation qui attirent tout autant une clientèle moins jeune.

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USAGES

La nouvelle place du projet a désormais deux fonctions : un stationnement souterrain et un parc hors sol. Le nouveau parc agit comme cœur unificateur du lieu en créant des espaces pour se détendre, s'asseoir, marcher près des bassins d’eau. Ces derniers donnent l’occasion aux piétons aux alentours du parc de prendre une pause et de profiter de l’espace extérieur. Le parc invite donc les citoyens à participer à la vie urbaine et à vivre collectivement grâce à sa conception d’espaces invitants et par les activités qui y sont possibles. Les usages de loisir de ce nouveau parc se connectent sur tout le pourtour du site à une myriade d’usages urbains comme des cafés, des épiceries, des galeries d’art, des bureaux et des magasins qui peuvent attirer non seulement les locaux, mais aussi les visiteurs. Les gens peuvent donc se déplacer de manière sécuritaire et à leur guise entre un milieu bâti achalandé vers un milieu naturel plus calme. Au final, le parc devient un véritable vecteur de sociabilité, d’échanges et de rencontres grâce à ses usages variés.

VARIÉTÉ

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On retrouve une variété d’activités sur le site du projet ainsi que de multiples choix d’occupation de l’espace. Notamment, les sections du parc au sud et au nord sont dotées d’aires de jeux, un jardin calme, un jardin ensemble et un jardin pluvial qui recueille l’eau. Il y a aussi un terrain multisport et une zone sportive informelle, un endroit parfait pour jouer au soccer, au basket, faire du cyclisme et se promener en scooter. Au centre, des jeux d’eau et de grands bancs ronds permettent aux usagers de s’assoir, de relaxer ou de se coucher. Au nord, des tables à pique-nique permettent aux gens de manger ensemble et de partager un repas à la bonne franquette.

ROBUSTESSE

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Les espaces extérieurs du parc s’adaptent à une large gamme d’activités actuelles et futures en permettant des activités différentes en des moments variés de l’année. On retrouve de grands espaces ouverts adaptables qui pourront être utilisés pour jouer dans la neige en hiver par exemple, pour faire des pique-niques à même le sol en été ou encore pour faire des montagnes de feuilles à l’automne. Les grands espaces pavés autour des larges chemins qui séparent le parc en trois zones sont bien connectés à la rue et peuvent accommoder des évènements de quartier de différentes tailles, par exemple en accueillant un marché que ce soit en hiver ou en été. 

JUSTESSE

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Un ensemble d’indices visuels sur le site permettent de comprendre les possibilités d’occupation du lieu. Par exemple, le monument Waterpoort au sud-ouest du site crée non seulement un repère visuel et signalétique sur le site, mais il permet aussi de comprendre le cycle de l’eau grâce à son bassin d’eau rond qui l’entoure et dont la hauteur de l’eau varie selon les saisons. Il permet surtout de sensibiliser les habitants aux enjeux de résilience qui constituent la fonction fondamentale du projet. Les grands bancs ronds disposés à certains endroits sur le site ainsi que les jeux d’eau de formes rondes au sol permettent de bien articuler et distinguer l’espace de jeu versus les voies de circulation.

APPROPRIATION

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La conception du parc a intégré les centres culturels aux alentours afin qu’ils puissent s’y connecter et s’ouvrir sur celui-ci, en montrant des expositions temporaires ou en faisant des concerts par exemple. Les espaces flexibles tels que les grands espaces verts permettent aux gens de s’approprier le lieu de différentes manières puisqu’ils n’ont pas de fonction prédéfinie. 

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EAU

La stratégie de l’eau et l’adaptation au climat sont au cœur de la conception du parc. Effectivement, on souhaite ramener un contact avec l’eau pour les habitants du quartier tout en préparant la ville à mieux répondre aux changements climatiques qui augmenteront l’intensité des précipitations dans cette portion du quartier. En effet, le parc Zuiderdokken se situe dans une zone sujette aux inondations futures, et la grande partie du site asphalté ne fait qu’aggraver la situation en imperméabilisant le sol. Toutefois, le parc sera reconstruit avec un revêtement perméable (champs d’herbe) et semi-perméable (dolomie) afin de permettre à la végétation d'absorber l’eau.

 

La collecte d’eau pluviale sera liée à un système intelligent. Dans ce système, le réservoir sera aussi plein que possible pour des fins de réutilisation de l’eau en temps de sécheresse, mais aussi vide que possible pour des fins de stockage lors d’averses abondantes. Ce système ajuste donc la quantité d’eau dans le réservoir en fonction des besoins et des prévisions des précipitations du moment, se vidant de manière proactive afin de libérer de l’espace pour amortir les précipitations attendues.

 

En chiffre :

   -   Infiltration de l’eau (+/- 4.5 ha)

   -   Jardins d’eau et aire de jeux aquatiques (180 m3)

   -   Stockage d’eau dans les rigoles (1200 m3)

   -   Conduits d’infiltration (1200 m3)

   -   Tampon de réutilisation collective de l’eau (750 m3)

   -   Souterrain (+/- 4000 m3)

   -   Terrain abaissé (1200 m3)

   -   Tampon de réutilisation collective de l’eau (1500 m3)

VARIÉTÉ

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On retrouve une variété d’activités liées à l’eau sur le site notamment avec les jardins collecteurs d’eau de pluie, les jeux d’eau, les fontaines et les grands bassins d’eau. La hauteur de l’eau dans les bassins et les jardins d’eau qui varient au fil des saisons selon la quantité de précipitations permettent aux usagers de mieux comprendre le cycle de l’eau.

RICHESSE

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Bien que les jardins d’eau aient une capacité tampon relativement petite, ils sont importants à des fins éducatives et pour l’expérience de l’eau des passants, car les fluctuations de l’eau seront visibles en premier, même à de faibles intensités de précipitations. Les jeux aquatiques contribuent à l’expérience sensorielle en créant un environnement amusant et interactif avec l’eau. L’eau apporte son lot d’expériences sensorielles, que ce soit avec le touché, par sa capacité de rafraichissement en période estivale, par le reflet du soleil sur l’eau des bassins et éveille l’ouïe avec le bruit des clapotements de l’eau des fontaines.

ROBUSTESSE

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On retrouve des capacités d’absorption de l’eau plus importantes au niveau du sol sous forme de deux rigoles au nord-ouest du site, dans le terrain abaissé au centre du parc ainsi que dans une zone de stockage souterraine. Le terrain abaissé est cependant le dernier maillon de la chaîne et ne sera qu’inondé que dans des conditions extrêmes. Un volume total de 9000 m3 pourrait être absorbé, ce qui correspond à une surface totale de drainage de 25 hectares pour une période de retour de 20 ans.
 
L’eau accumulée vers le parc proviendra notamment du toit des bâtiments adjacents au site. Le collecteur d’eau central permettra donc la réutilisation de l’eau pour irriguer les arbres et les plantes du site ou encore pour nettoyer les rues par la ville par exemple. L’eau de pluie de chaque toit sera collectée dans un système de collecte d’eau de pluie commun d’une capacité de 1500 m3. L’eau sera également en partie transformée en eau potable pour ensuite être redistribuée vers les bâtiments du quartier. Ainsi, le parc offre une solution à l’augmentation des périodes de sécheresse et de pénuries d’eau qui sont prévues pour l’avenir.

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MOBILITÉ

En observant la figure ci-dessus, on constate que le projet est fortement défini par les axes de mobilité. D’abord, les voies de circulation plus rapides, pour les automobiles et le transport en commun, se retrouve aux extrémités du projet. Cela permet de redonner plus de place aux piétons dans le périmètre intérieur du projet. Le déplacement des voies de circulation rapide vers l’extérieur du projet permet de ralentir la vitesse de circulation des parcours intérieurs et ainsi de créer un parc plus sécuritaire qui est axé sur la marchabilité. Malgré leur marginalisation, les voies périphériques, dues à leur proximité, permettent tout de même au site de conserver une connexion avec le reste de la ville et le rendent plus accessible.


Au périmètre du projet se trouvent des voies partagées pour les voitures, les cyclistes et les piétons. Ce sont des sens uniques adjacents à de larges trottoirs, où la limite entre rue et trottoir est à peine perceptible. En effet, aucune barrière physique ne sépare les deux éléments et aucun changement de niveau n’a été fait pour favoriser davantage le mélange entre les différentes mobilités. De plus, ces voies partagées ont été conçues sous forme de parcours sinueux, mélangé à de la végétation, afin de ralentir davantage la vitesse de circulation des voitures dans le projet et ainsi rendre le projet plus sécuritaire pour les piétons et cyclistes. D’autres passages piétons ont aussi été prévus sur le pourtour du projet, accompagné d’une grande colonnade d’arbres, ainsi qu’à travers le projet pour une meilleure perméabilité. 


Finalement, le projet donne aussi beaucoup de place au transport actif, par l’implantation d'une piste cyclable au sud qui se joint au réseau existant qui longe le fleuve de l’Escaut. Plusieurs racks à vélos sont aussi prévus à l’intérieur du site et contribuent d'ailleurs au parcours sinueux des voies partagées en les cadrant.

PERMÉABILITÉ

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La qualité la plus importante des milieux urbains sensibles, selon Bentley, est la perméabilité, qui est heureusement fortement présente dans le projet. En effet, le projet est d’abord très accessible par de nombreux chemins provenant de toutes les directions qui ensemble forment un réseau de passages interconnectés offrant plusieurs routes alternatives. Ce grand nombre de choix en termes de chemin rend le site très perméable et offre la chance aux usagers de circuler librement à travers le projet sans route prédéfinie. De plus, la distance entre les différents accès au site est très courte, ce qui contribue davantage à la perméabilité et réduit les contraintes liées à la circulation.

LISIBILITÉ

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En termes de lisibilité, le projet est très efficace, puisqu’il possède une structure et une géométrie simples qui permettent aux usagers de bien comprendre l’espace. En effet, le parc est un grand rectangle qui se divise en trois sections par des passages plus larges qui sont alignés avec les rues du quartier. Ces deux larges passages deviennent des axes structurants du projet et permettent d'établir des limites claires aux différentes zones vertes du projet. Le projet est aussi ceinturé, sur toute sa longueur, par de larges passages munis d’une colonnade d’arbres qui définissent clairement les bordures du projet. Ces passages se repèrent facilement et créent une séparation claire, mais invitante entre le projet et les rues avoisinantes.  


De plus, la trame régulière et structurée des rues du quartier se connectant au projet contribue aussi à la lisibilité de l’ensemble. Par sa régularité, la trame crée des accès faciles à repérer et dont la distance est régulière. Cela limite les ambiguïtés et aide les usagers à s’orienter de façon plus instinctive.

APPROPRIATION

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Le projet propose certaines voies de circulation pour structurer l’espace, mais offre aussi la possibilité aux usagers de circuler librement et de s’approprier le lieu à leur façon dans certaines zones. C’est le cas, au cœur du projet où l’on retrouve un vaste espace de gazon sans fonction prédéfini. Cet espace offre une multitude d'options en termes de passage, voire même une infinité de choix, permettant aux usagers de déambuler comme bon leur semble.

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VÉGÉTATION

L’introduction de cette végétation qui couvre la majorité de l’espace du parc permet d'établir un lien biophilique dans ce milieu urbain relativement dense par ce nouveau contact quotidien des habitants du quartier avec la nature. Comme mentionné dans l’article Making great street again (Jacobs 1993), les arbres permettent de rétablir l’échelle humaine.  Les bosquets d’arbres et la végétation en général permettent de capter une partie des émissions de carbone émis par les activités humaines du secteur. La végétation est donc non seulement un moyen d’adaptation aux changements climatiques, mais aussi un moyen de les prévenir/réduire. La végétation et les sols naturels ayant une bonne perméabilité permettent la captation et la rétention de l’eau. Cela permet de réduire les effets néfastes des sécheresses. La végétation, particulièrement les plantes aquatiques, filtre et décontamine l’eau de pluie et l’eau de ruissellement. Les jardins communautaires de fruits et de légumes permettent de produire des aliments (à petite échelle) près des milieux de vie des habitants, mais constituent aussi des lieux de socialisation informelle susceptibles de renforcer les liens de la communauté.

VARIABILITÉ

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Les espaces verts du parc contribuent à la variabilité d’usage et d’activité dans le parc.  Les potagers permettent de cultiver des fruits et légumes et de socialiser, les bosquets d'arbres offrent des endroits propices au repos et à la contemplation et les grandes surfaces gazonnées permettent une panoplie d’usages comme le sport, les pique-niques les rassemblements festifs, etc.

LISIBILITÉ

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Le parc constitue un espace urbain où il est relativement facile de lire l’espace et de s'y retrouver. Le parc n'est pas un espace bâti, ce qui permet un plus grand champ visuel.  Les grands arbres peuvent certes le masquer légèrement, mais jamais autant qu’un bâtiment qui constitue une véritable barrière visuelle. De plus, la végétation est positionnée de façon à encadrer les chemins et voies de circulation ce qui facilite l’orientation urbaine.

RICHESSE

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La végétation permet de multiplier la gamme d’expérience sensorielle dans le parc.  La densité et la nature de la végétation créent des zones plus ou moins ombragées qui permettent d'accommoder les désirs en termes de confort des usagers.  La grande diversité de végétaux (arbres, fleurs, arbustes, plantes grimpantes, fruits et légumes et plantes aquatiques) permet d’offrir un contexte visuel et des textures stimulantes pour les gens.  Les fleurs permettent aussi de stimuler l’odorat en propageant des odeurs agréables dans l’air.  Les bosquets denses aux abords des rues qui encadrent le parc permettent de diminuer la pollution sonore des activités environnantes et d’offrir une oasis de tranquillité dans ce secteur dense de la ville.

JUSTESSE

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Les bosquets d’arbres du parc permettent d’établir un premier contact visuel et d'identifier la fonction du site.  Le seul élément qui pourrait être considéré comme trompeur, en ce qui concerne l’usage, est le fait que le parc recouvre le nouveau stationnement souterrain. Cette tromperie, si cela en est une, est bénéfique pour l’utilisateur, car il met de l’avant un espace de qualité plutôt qu’un espace sans valeur écologique et sociale.

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CONCLUSION

PERMÉABILITÉ

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VARIÉTÉ

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LISIBILITÉ

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ROBUSTESSE

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JUSTESSE

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APPROPRIATION

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RICHESSE

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Suite à une analyse avec les critères de Bentley, les principaux aspects qui contribuent à la qualité de l’espace public sont la perméabilité, la variété, la lisibilité et l’appropriation. Le projet est aussi très bien en ce qui concerne la robustesse et la richesse, mais comporte certaines faiblesses mineurs qui résultent principalement d’une réalité contextuelle particulière. La justesse visuelle est l’aspect qui est un peu moins présent en comparaison aux autres critères, puisqu’il ne révèle pas de façon suffisamment claire l’entièreté des fonctions qui l’habitent.

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En ce qui concerne les polarités et les nœuds, le projet contribue au renforcement et au dynamisme des polarités existantes et en crée de nouvelles directement sur le site grâce aux nouveaux pôles d’activités. Quant à la végétation, elle ne remplie pas seulement qu'un rôle utilitaire. En effet, la verdure contribue à l’assainissement de l’air du secteur et surtout à augmenter la capacité d'absorption et de rétention de l’eau qui correspond à une solution d’adaptation face aux enjeux de l’eau du contexte des changements climatiques. Les structures vertes contribuent aussi à la qualité de l’environnement urbain en établissant un rapport biophilique dans le quartier et en enrichissant le secteur de nouvelles expériences et sensorialités. Au niveau des usages, le parc offre une variété d’activités qui deviennent un vecteur d’échanges et de rencontres entre les occupants. De plus, les activités du milieu urbain environnant peuvent déborder sur certains espaces du parc, renforçant ainsi la connexion entre le parc et le milieu bâti. Pour l’eau, le parc permet à la ville de mieux s’adapter aux conditions climatiques futures en améliorant l’absorption de l’eau par la végétation tout en éduquant les gens et en contribuant à l’expérience de l’eau des passants. Finalement, le projet est aussi fortement influencé par la mobilité qui, par des axes structurants qui se connectent avec le quartier, divise et délimite les différentes zones du projet. De plus, la marchabilité de l’espace est aussi au cœur du concept et est mise de l’avant par la présence de voies partagées et par la marginalisation des voies rapides qui contribuent au ralentissement de la circulation dans la zone dédiée au projet.

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En conclusion, l’analyse des flux, du contexte urbain et la contre-analyse selon les critères de Bentley révèlent que le projet contribue théoriquement de façon exemplaire autant à la résilience de la ville face à la gestion de l’eau ainsi qu'à la qualité de l’espace urbain. Toutefois, il est important de mentionner que le projet n’est pas encore construit et nécessiterait une évaluation post-occupationnelle pour valider le niveau d’appropriation par la population et la justesse de la mise en œuvre des éléments planifiés.  Le projet du Zuiderdokken est un projet pilote de collecte des eaux pluviales qui sera reproduit et adapté dans le futur à plusieurs endroits dans la ville afin de prévenir les pénuries d’eau et inondations.  Suite à la présente analyse qui révèle l'impact positif du projet pour les enjeux de résilience aux changements climatiques et les qualités de l'environnement urbain, l’implantation d’un tel projet ailleurs dans la ville ne peut qu’être bénéfique pour le développement d’Anvers.

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